Manger les aliments pleins ou broyés - Conférence d'Anthony Fardet
OU Quand la préservation de la santé rejoint la préservation de l'environnement.
Je regarde une Conférence "Alimentation, biodiversité et santé : quels sont les liens ?" par le Dr Anthony FARDET, chargé de recherches à l'INRA. (50 premières minutes de la vidéo) (toutes les captures d'écran viennent de la vidéo, sauf autre mention)
Le premier concept qui m'a touché est le degré de transformation d'un aliment (modification de sa matrice) conditionne son assimilation dans le corps. Il est entendu que la calorie d'un aliment transformé (ou ultra-transformé) est différente de la calorie d'un aliment vrai et sera assimilée différemment. Par contre le conférencier soutient que la modification d'un aliment vrai par un processus de cuisine simple en modifie son assimilation par le corps. Même sans être transformé par l'industrie agro-alimentaire, juste par toute cuisinère qui fait maison.
La transformation peut être le fait de réduire en farine ou de mixer un aliment (comme le pain). L'exemple de l'amande qui assimilée complète sera bonne, mais qui une fois réduite en farine, sera assimilée différemment.
Un autre exemple, un haricot blanc réduit en soupe ne nécessite presque pas de mastication et sera consommé assez rapidement et passera rapidement dans le sang, alors qu'un haricot blanc simplement cuit et combiné à des tomates et des courgettes en dés devra être mastiqué et sera assimilé plus lentement dans le corps. Leurs matrices sont préservées et ralentssent leurs absorbtion.
Un argument de plus pour manger la pomme entière plutôt que de la compote et encore plus que le jus de pommes. Gardons les fibres.
Arrêtons de transformer et réduire nos aliments végétaux, vrais et variés (VVV).
L'acte d'achat est conditionné par la couleur, le gout et la texture, d'où la haute transformabilité des aliments vendus en supermarché. Et on peut facilement le racheter. Exemple de la galette de riz qui est un aliment ultra transformé alors que ce n'est qu'un seul ingrédient, le riz, mais qu'il a été complètement transformé et c'est du sucre à l'état pur pour le corps.
pris sur le site "quoi dans mon assiette"
- Groupe 1 - Aliments non transformés ou transformés minimalement
- Groupe 2 - Ingrédients culinaires transformés (cuisson, broyage, ...)
- Groupe 3 - Aliments transformés
- Groupe 4 - Produits alimentaires et boissons ultra-transformés
pris sur le site "quoi dans mon assiette"
Cette classification devrait remplacer la classification des aliments par les calories, glucides, lipides et protéines, puis vitamines, nutriments...
Et evidemment le lien de ces transformations avec les maladies chroniques de plus en plus présentes aujourd'hui. Y compris l'obésité et le surpoids. 78% des maladies aujourd'hui sont chroniques.
A 48 minutes le concept de prendre des compléments alimentaires qui ne sert pas à grand chose si fait de façon isolé car les vitamines par exemple se complètent et doivent être présentes pour être efficaces (et synthétisées) et bonnes pour la santé. Donc il vaut mieux manger des vrais aliments en quantité qui eux contiennent tout ce qui est nécessaire pour leur bonne assimilation.
Donc
Et la conclusion qui s'impose:
Une application pour nous aider sur cette nouvelle façon de penser: SIGA. Pour détecter les aliments industriels qui sont meilleurs (2/3 des aliments transformés ou ultre-transformés sont mauvais).
Réflexions diverses:
- Il semble meilleur de manger une soupe au pistou (aliments non broyés) qu'un soupe de légumes (réduite par broyage).
- Quid du plaisir en mangeant et de la transformation qui peut être bienveillante?
- Plus pratique la vidéo Halte a la fake food (interview d'Anthony Fardet par Lucile Woodward)