Impressions sur le film "Le premier Cri"

J'avais vu plusieurs revues très positives.  Toute femme enceinte aujourd'hui devrait le regarder avant de décider pour un mode d'accouchement. J'ai personnellement eu la chance de donner naissance à deux reprises dans l'eau à l'hopital de Neuchatel et j'ai eu les meilleures expériences possibles. Sans médicament ni aide particulière que celle de mon mari à mes cotés et de la sage-femme qui me guide. J'ai surtout beaucoup marché pour la deuxième naissance et la gravité a pu faire son travail, il faudrait pouvoir rester active jusque dans les dernières heures, et ainsi réduire la durée du travail en salle d'accouchement.

Ce film met l'eau à l'honneur pour la naissance, c'est vraiment très naturel. La première et la dernière naissance du film dans l'eau avec un dauphin semblent si normales et simples, si naturelles et aisées. Le bébé une fois sorti du ventre de la mère se sent parfaitement à l'aise dans l'eau et les premières respirations dans l'eau sont naturelles. Pourquoi chaque femme n'a-t-elle pas droit à la même paix d'esprit?

Les naissances à Ho-Chi-Min Ville en hopital, naissances à la chaine en hopital sans le père, semblent faciles mais la mère n'a pas la même tranquilité et la même sérénité. Le médecin est tout seul au milieu de toutes ces femmes, il suffit et semble très tendre envers toutes. En Inde, la sage-femme du quartier pauvre semble un peu rustique et la petite fille qui nait est accueillie plutot froidement par le mère, encore une fille... Quel pincement au coeur pour le départ dans la vie de ce bébé.

La naissance au Canada est particulièrement belle et sereine, j'ai eu droit au même calme et détente en salle d'accouchement à l'hopital, avec les huilles essentielles, dans une immense baignoire. Dans le désert, rien ne semble prêt et la maman non plus. La mort fait partie de la vie mais si tôt c'est vraiment terrible. Durant mon premier accouchement une maman avait perdu son bébé, et ce jour de Juin était pour moi un avènement alors que pour cette mère, ca serait un deuil.  La césarienne est vraiment difficile et presque inhumaine, dommage pour la maman de rater cette souffrance et cette délivrance. L'accouchement dans l'hopital parisien par une mère totalement consciente de son corps aurait pu être tellement plus confortable dans l'eau, mais tout semble bien se passer, dans ces cas-là rien ne compte que le bébé qui arrive.

Dans chaque pays, chaque femme semble répondre à un rituel particulier. Mais en Europe la plupart des femmes va à l'hopital et ne répond plus qu'au rituel médical. J'ai refusé les médicaments et les provocations, et j'ai eu deux accouchements merveilleux. Il faut tout de même laisser le temps à la nature de faire son chemin, et laisser la mère décider. Il faut remettre le personnel médical à sa place, en tant que facilitateur, pas plus, c'est la mère qui décide ce qu'elle veut. Toutes les mères devraient pouvoir ressentir cette sérénité des accouchements à la maison ou en extérieur, c'est merveilleux. Le geste médical ne devrait venir qu'en dernier recours, en cas de problème. Je suis rentrée le plus vite possible à la maison (une jour seulement) car je voulais être au milieu de mes affaires et de ma famille, et pour le deuxième accouchement, je voulais être avec ma première fille.

La naissance est un processus naturel qui peut se passer de tout médicament.  La sérénité de chaque femme tamise la douleur du moment et ne reste que le merveilleux souvenir du nouveau bébé.

Comments

[marcia]

Depuis le temps que je veux voir ce film, Anne, tu m'en donnes encore plus envie !

[Anne Cé]

j'ai vu ce film peu avant ma grossesse et il m'avait profondément émue !
et avec ma fille j'ai vécu une très belle naissance, à la maison d'abord et les dernières heures dans un petit hôpital, juste avec mon mari et une sage-femme...